dimanche 17 mars 2013

Maxime Chattam

Parce que pour bien écrire, il faut lire, et beaucoup !

C'est une évidence. Lire ce que les autres écrivent, s'imprégner de leurs styles, repérer des astuces d'écriture, étendre ses connaissances, découvrir de nouveaux auteurs.
Autant de raisons qui sont de la logique pure.
Donc je lis. De plus en plus.

Il y a quelques semaines, j'ai fini un diptyque d'un auteur français dont je n'avais encore rien lu auparavant : le Sieur Maxime Chattam.

Ce que je connaissais de lui, par oui dire, c'était qu'il était prétentieux, vaniteux, qu'il faisait des phrases trop longues, qu'il avait des idées abracadabrantesqes, qu'il s'évertuait à placer ses intrigues aux US au lieu de la France, etc...

Pour Noël, ma petite femme m'offre en BD le premier album de la Trilogie du Mal. Je dévore le truc en 45mn chrono.

Du coup, j'achète Leviatemps.

Plantons le décor : on est à Paris, en 1900. L'exposition universelle vient d'ouvrir et la ville est le centre du monde.
Chattam décrit un Paris plus vrai que nature. Lorsque les protagonistes se promènent dans l'expo, on a l'impression d'y être. Il est évident que l'auteur s'est particulièrement documenté pour bien maîtriser son sujet.

Que nous raconte Leviatemps ?

Un jeune écrivain en manque d'inspiration du nom de Guy de Timée fuit sa femme et sa famille pour se réfugier dans un bordel, espérant ainsi que l'inspiration revienne et qu'il puisse, enfin, écrire "le" livre.

Une fille du Boudoir de Soi est découverte assassinée et affreusement mutilée devant l'entrée du bordel.

Troublé par la violence et la rage qui ont conduit l'assassin à laisser sa victime dans cet état, Guy décide de le rechercher pour le trouver, la police semblant se désintéresser (ou vouloir étouffer) l'affaire.

S'ensuit alors une plongée assez vertigineuse dans la fange humaine et les tréfonds de la violence. Tout au long de l'intrigue, Guy va nous emmener dans une "balade" dans Paris, pour le pire.... et le pire.

Le style est simple et fluide. Les pages défilent, l'intrigue avance, l'étau se resserre.
Jusqu'au final. L'histoire s'achève alors sur la découverte de coupable. Classique mais efficace.


Le lendemain, j'achète la suite (écrite un an plus tard).

Même personnage, exilé de Paris suite aux évènements du premier tome. Réfugié chez un homme dont il a croisé le chemin plus tôt, il reprend goût à la vie.

Jusqu'à ce qu'un nouveau meurtre se produise près de l'endroit où il se trouve...

Et là, je me dis : "Mouais, ficelle facile pour remettre le personnage en selle".

Certes, mais ça fonctionne bien quand même. D'autant que l'histoire est foncièrement différente de celle du premier opus (heureusement !).

Mais elle se termine aux 2/3 du livre.... Il reste presque 200 pages.

Mais B***** ! Il va faire quoi de la fin ?

Et c'est là où je tire mon chapeau à Mr Chattam. Un détail fait tiquer Guy. Et là, tout bascule.

Finalement, on se retrouve avec une seule et même histoire sur les deux livres !
Inutile de vous dire que j'ai torché la fin en quelques heures, et, qu'après l'avoir reposé, j'ai souri intérieurement en repensant à certains détails du premier tome qui m'avaient paru sans intérêt, ou totalement anodins... Et qui finalement ne le sont pas du tout.

Bref, voilà en quelques mots pourquoi je trouve Chattam excellent.

Alors, si vous ne connaissez pas cet auteur, commencez par ce diptyque : vous serez forcément enchantés !

2 commentaires:

  1. Si tu avais lu l'itw que j'ai faite de lui, tu verrais qu'il n'a rien d'arrogant - au contraire, il est super sympa et accessible.

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