samedi 22 novembre 2014

Harry Dickson – La Maison Borgne – Brice Tarvel & Christophe Alvès

Dernier de la « trilogie » de ces billets de lecture – mais pas le moindre – voilà le renouveau de Harry Dickson en BD sous la houlette de Brice Tarvel en scénariste.

Acquis lors de la dédicace conjointe avec Romain D'Huissier et Simon Sanahujas il y a quelques semaines de cela à Reims, j'ai pris le temps avant de déguster cet opus.

Si vous suivez un peu mes pérégrinations « écritoriennes » – oui, je sais, ce n'est pas français, mais tant pis, na ! – vous devez savoir à quel point les détectives de l'étrange me sont chers.

Bref, je profite d'un après-midi de calme pour m'installer dans mon canapé et déguster cette histoire.

Je suis la genèse de cet album depuis longtemps via la page Facebook de Brice, et j'ai tout de suite accroché au style graphique. Tout comme Peter Jackson a su, à travers Ian Mc Kellen, trouver la parfaite représentation de Gandalf, ici, c'est pareil : Christophe Alvès a donné vie à Harry Dickson de la meilleure façon qui soit. Je possède une autre série de BD autour du Sherlock Holmes américain, et je n'ai réussi qu'à lire le premier opus, le trait de crayon m'ayant découragé.

L'ouvrage est magnifique : une belle BD grand format, épaisse, papier glacé. Un très bel objet, digne de figurer dans n'importe quelle BDthèque.

L'histoire, maintenant : Sans vous en déflorer les tenants et les aboutissants, sachez que, comme à son accoutumée, Harry va se retrouver devant une affaire bien étrange, durant laquelle il aura besoin de toute l'aide de son jeune aide, Tom Wills, pour la débrouiller.

On y trouve, pêle mêle : des fantômes, une maison étrange, de la possession, des morts violentes...
Tout ce qui fait le charme d'une aventure de H. Dickson, en fait.

Les pérégrinations des deux protagonistes se suivent sans peine, et la BD se lit du coup d'un trait.
Une belle aventure du Sherlock Holmes américain, joliment mise en scène par un dessinateur de talent et scénarisée avec passion par un Brice Tarvel dont on sent l'amour pour le personnage resurgir à chacune de ses répliques.

jeudi 20 novembre 2014

Manhattan Ghost – Philippe Ward & Mickaël Laguerre

Philippe Ward m'a fait le plaisir de m'envoyer un exemplaire dédicacé de son Fantôme il y a quelques jours de cela.

Cet après-midi, je m'y suis plongé.

Je savais que Philippe était tombé amoureux de la Grosse Pomme. Mais je ne pensais pas qu'il lui vouait une passion si intense. Cette passion, cette « fusion » même, se ressent à travers toutes les pages de l'ouvrage.

Quand Philippe écrit sur New York, on sent qu'il y met toutes ses tripes, toute son envie. Qu'il espère, à travers ses mots, faire partager cet amour qu'il a développé pour la ville qui ne dort jamais.

Il n'est pas le seul à nous immerger dans ce New York. Son fils est le storyboarder de ce récit. De magnifiques photos de la tentaculaire ville accompagnent chaque chapitre de l'ouvrage, représentatives du lieu de l'action.

Je suis loin d'être un pro en photographie, mais les clichés sont superbes. On sent, là aussi, qu'ils ont été pris avec amour et qu'ils cherchent, à chaque fois, à sublimer l'instant capturé.

Un double voyage s'offre à vous, donc, pictural et littéraire.

Le littéraire, justement ? Qu'en est-il ?

Durant le récit, nous empruntons le pas d'une flic de N.Y., dont la passion contrariée pour la musique ne s'est vraiment jamais estompée.
Suite à un événement particulier, elle se trouve impliquée dans une affaire comme nulle autre.
Elle ne ressortira pas indemne de ce voyage.

Sans vous en dire plus sur l'histoire, elle se lit facilement (d'une traite pour ma part), et nous amène à croiser le chemin de certaines personnes parmi les plus importantes de la musique contemporaine.

Alors, pour découvrir à qui Lisa va venir en aide, laissez-vous emporter par Manhattan Ghost.

lundi 10 novembre 2014

Les Vestiges de l'Aube – La Bande dessinée

Il y a quelques semaines de cela maintenant j'ai eu l'énorme chance de rencontrer, lors de l'édition 2014 du salon Interpol'art de Reims, David S. Khara. Je pense revenir d'ici peu sur les qualités de l'homme en lui-même (parce qu'il en est bardé) mais ce n'est pas le propos de ce modeste billet.

Outre les quelque 30 minutes passées à deviser ensemble, il m'a fait le plaisir de m'offrir le premier tome des Vestiges de l'Aube en bande dessinée, sorti chez Dargaud.
Avant toute chose, je n'ai pas – encore – lu le roman éponyme dont cette bande dessinée est tirée (mais Sélène l'ayant dans sa bibliothèque, ça ne saurait tarder :p). Je me garderai donc de faire la moindre comparaison avec ce dernier.
Cette précision étant faite, passons au « vif » du sujet.

jeudi 6 novembre 2014

De l'influence du Maître Lovecraft

Je pense inévitable, lorsque l'on se lance dans la grande aventure de l'écriture, de chercher des repères parmi les auteurs qui nous ont marqués durant nos lectures. Je ne déroge pas à la règle.

Si vous tournez un tant soit peu autour de ce blog, vous devez savoir, sinon je vous l'apprends, que Howard Philips Lovecraft est l'auteur qui m'a le plus fasciné durant mon adolescence. D'autres m'ont passionné (et me passionnent encore), mais lui exerce sur moi un véritable envoûtement.

Pourquoi ? Difficile à dire comme ça, même avec plus de vingt ans de recul. C'est un mélange de tout, je suppose : l'univers qu'il décrit, son style, si particulier, la sensation de malaise et de terreur que l'ont peut ressentir après avoir terminé un de ses textes où l'on se dit "Et si c'était possible ?"

Quoi qu'il en soit, Lovecraft et son Mythe de Cthulhu sont devenus mes compagnons de voyage à chaque fois que je me mets devant mon clavier pour coucher quelques mots. Dès lors, la tentation de vouloir faire comme lui est grande...

mardi 28 octobre 2014

De AD&D à Jack l'Éventreur – Où comment je dois remercier Gary Gygax

"Le voyage commence"

C'est aux alentours de 1983 que je découvre les Jeux de Rôles à travers le sublime AD&D du défunt Gygax. Le JdR, c'est du théâtre, de la mise en situation. Un dialogue, un échange permanent entre les joueurs et le maître du jeu. Pour un adolescent introverti comme je l'étais à l'époque, c'était une vraie gageure, d'autant que, très vite, le rôle de Dungeon Master m'est devenu évident. Il me fallait passer au-delà de ma timidité afin de raconter des histoires, et non plus les subir.

Alors, comme tout débutant, la tentation a été facile de se réfugier derrière des archétypes éculés et de résumer la narration à des jets de dés derrière un paravent. Et j'avoue – sans honte – que je me suis laissé aller à cette évidence.

Combien de Nains grognons, de Hobbits rieurs, d'Elfes efféminés et délicats mes joueurs ont pu rencontrer ! Des wagons ! Et ça m'allait bien, pendant un temps.
Jusqu'au moment où j'ai eu envie d'écrire mes propres histoires. Prendre un papier et un crayon, se mettre devant une feuille blanche pour écrire le destin de ses joueurs, ça change tout. D'autant que m'est revenue, à ce moment, la phrase du Maître qui disait :

lundi 27 octobre 2014

Barry Barrison – Du hasard à la passion

Si vous suivez un tant soit peu mon actualité (je sais, c'est vaniteux et de penser que certains puissent s'intéresser à ce qui sort de mon cerveau, mais bon c'est une autre histoire), le nom de Barry Barrison ne doit pas vous être totalement inconnu. D'un personnage complètement anecdotique, pioché au hasard parmi une foule d'autres, je me suis retrouvé avec un compagnon d'écriture qui m'a suivi pendant huit mois de ma vie. Comment ? Je vais vous expliquer.


Tout a commencé en 2012. J'ai eu la chance, pour la seconde fois, d'avoir été approché par Romain d'Huissier et Julien Heylbroeck, les deux anthologistes qui codirigent Dimension Super Héros chez Rivière Blanche. À cette occasion, ils ont eu la gentillesse de me renouveler leur confiance pour le second opus à sortir. Flatté, je me suis donc de nouveau plongé dans le vaste univers de personnages disponibles dans le catalogue d'HEXAGON. Mais je me suis retrouvé confronté assez vite à un problème de taille : autant je suis client des super héros en tant que lecteur (BD) ou spectateur, autant je ne me sentais pas de m'embarquer dans l'écriture d'une histoire qui mette en place des personnages bardés de super pouvoirs, qui déclenchent des conflits à l'échelle cosmique d'un claquement de doigts. La première année (en 2011 donc) mon choix s'était porté sur l'agent sans nom, qui est un mélange de Bond, Bourne, et autre Lupin. J'avais évité l'écueil une première fois, je n'étais pas convaincu d'y parvenir une seconde.
Et puis, à force de passer en revue cette impressionnante galerie de personnages, j'ai fini par tomber sur ce Barry Barrison. La page web qui lui est consacrée est assez vide, comparée à certaines autres, et, pour seules infos, quelques images scannées, tirées des comics, et cette tagline assez sibylline et qui pourtant m'a accroché l'œil :

lundi 20 octobre 2014

De l'art – Ô combien difficile – de la traduction...

S'il y a bien un sujet délicat à aborder sur les sites/forums communautaires, c'est bien celui de la traduction de nos jeux préférés. Pourquoi donc ? Parce qu'il y a toujours deux camps. Ceux qui ne jurent que par la VO, et ceux qui préfèrent le français. Et, bien souvent, ces deux camps ont du mal à cohabiter l'un avec l'autre sans que cela parte en pugilat.
À quoi sont dues ces tensions récurrentes autour des traductions ? Pas facile à analyser de manière sereine.
Upstalk ? Haricot ? Coco ?
L'anglais et le français sont deux langues bien différentes, c'est un fait. Ce qui est évident en anglais ne l'est pas forcément en français – et inversement.  Prenons par exemple un des derniers datapacks de Netrunner, sorti en France il y a quelques semaines. Upstalk est devenu Sur le Haricot. Hérésie, « foutage de gueule », ou simple logique ?
Upstalk est une expression anglaise pour laquelle il n'existe pas de traduction littérale immédiate. Alors, dans ce cas, comment fait-on ? Décomposer le mot pour essayer de trouver un sens (ici up et stalk) et de trouver un mot/expression qui colle, sortir du terme original et inventer une traduction ou chercher dans le background du jeu pour essayer de coller au thème ?

vendredi 22 août 2014

Ben putain, t'étais passé où ?

 Dans ton cul, diraient certains esprits taquins.

Non, en fait. Déjà, je ne suis pas assez souple, et puis bon, j'ai autre chose à foutre :).

C'est d'ailleurs pour ça que le blog n'a pas été alimenté depuis pas mal de temps. La surcharge de travail et pas mal de changements. 

Médkoitukoze ?


Pour ceux qui ne le sauraient pas (et je pense que c'est la majorité), j'ai l'énorme chance de bosser en free-lance pour EDGE depuis quelques semaines. C'est une sorte de consécration pour moi. En effet, depuis que j'ai décidé de reprendre ma vie professionnelle en main, c'est ce que je voulais faire : bosser dans le monde du jeu. Et, j'avoue, travailler pour un des plus grands éditeurs de jeu en France est une chance incroyable. D'autant que j'y côtoie des univers ludiques qui sont ceux que j'apprécie depuis longtemps : Netrunner, Star Wars, Descent pour n'en citer que trois (et vu la gamme de jeu d'EDGE, ce n'est qu'une toute petite minorité).

Il est difficile de décrire précisément le sentiment que cela me procure. De la joie, certes, mais, c'est aussi une putain de responsabilité que d'avoir « sur les épaules » la responsabilité de telle ou telle VF. Et je puis vous assurer que ce n'est pas aussi facile qu'il y paraît quand on est à l'extérieur. Les contraintes sont multiples (facteur temps, quantité, etc.). Et puis, les erreurs. Ah, putain, les erreurs, les contresens, les « kiki » et autres billevesées. Sérieusement, moi qui aie commencé la traduction de mon premier texte la fleur au fusil, je vous garantis que maintenant je serre les fesses et que mon Harrap's n'est jamais très loin.

Ouaip, on ne s'improvise pas traducteur. C'est un métier, et ça s'apprend. Alors, j'apprends (de mes erreurs), mais j'ai la chance d'avoir rencontré des gens de chez Edge (Sandy, Stéphane, Nicolas) qui sont là pour soutenir plutôt que d'enfoncer. Et c'est rare. Évidemment,  ma Sélène n'est jamais très loin, elle non plus, et est la première à se foutre de ma tronche si je me chie sur un truc :).

mardi 15 avril 2014

Gravity ? Non, retour sur Terre

Septembre 2013. Date du dernier article sur le blog. Depuis, silence total. Comme si l'auteur était perdu... Dans l'espace, ou ailleurs.

Et bien il n'en est rien. Même si la fin d'année 2013 n'a pas été des plus simples, 2014 s'annonce sous des augures bien meilleurs. Je vous ferai grâce des péripéties personnelles.

Bref, concentrons nous sur l'essentiel.

Il y a des moments dans la vie où il faut prendre le taureau par les cornes, et emprunter un chemin qui, même s'il n'est pas forcément facile, promet un futur meilleur que celui qui semblait tout tracé.
C'est ce que j'ai décidé de faire. Alors, plutôt que de paraphraser ce que j'ai pu dire sur Facebook il y a quelques jours, je vais recopier le statut.




Après 21 ans de bons et loyaux services auprès d'une entreprise qui, à part me limer le fion à de nombreuses reprises, ne m'a jamais rien apporté, je tire ma révérence envers la FNAC.
Je le fais sans amertume, sans remords ni regrets. J'ai 44 ans et, si je dois changer de vie professionnelle, c'est maintenant, et pas dans 10 ans.
Alors, qu'est ce que je vais faire, pour les deux du fond qui suivent et qui font semblant de s'intéresser à ce qui m'arrive ?
Et bien c'est simple, en théorie.
Je vais faire ce que j'ai toujours eu envie de faire : jouer. Enfin, non, pas jouer, mais travailler pour le monde du jeu.
Le jeu, que ce soit le jeu de société, le jeu de rôle, ou autre.
J'ai toujours aimé jouer. Et, aujourd'hui, je me sens l'esprit encore plus ludique qu'il y a 20 ans. J'achète, je joue – peu encore je l'avoue – mais je joue.
Et, quand j'achète un jeu et que je lis les règles, bien souvent je peste contre les imprécisions, les fautes d'orthographe, les erreurs de syntaxe.
Quand il s'agit d'une traduction, combien de fois je me rends compte que c'est approximatif.
Alors voilà. J'ai envie, comme l'on fait Tric TracMonsieur Phal et le Docteur Mops, que le jeu, en France, continue à connaître l'essor qu'il est en train de vivre.
Parce que jouer avec des "vrais gens", et se payer une bonne tranche de rigolade entre amis, il n'y a rien de mieux pour se remonter le moral.
Alors, autant le faire quand les règles/textes sont expurgés d'un maximum de fautes.
Je vous tiendrai au courant de l'évolution de ma reconversion.
D'ores et déjà, je vais passer le TOEIC et suivre une formation d'anglais, sur un an pour parfaire mon anglais et pouvoir faire de la traduction de manière légitime.
Je vais créer une entreprise et travailler pour mon compte.
Je vais monter un site internet pro.
Bien évidemment, je n'oublie pas – au contraire – mes écrits.
Que cela soit pour Rivière Blanche, qui m'a fait l'honneur de me faire confiance pour Barry Barrison, les Fragments d'Imaginaires ou Mythologica et Thomas Riquet, ou Run4games via Ludo Ludiworld, je vais multiplier textes et articles sur divers sujets.

C'est clair et concis, non ?
En clair, j'en suis où ?