Référence assumée à un poète fictif inventé par Tim Powers pour le roman Les Voies d'Anubis (coïncidence fortuite qui fait que j'ai entamé le livre il y a quelques jours), Les Douze Heures de la Nuit est une variation sur un même thème, à l'image du musicien qui a un air dans la tête et qui compose plusieurs mélodies toutes représentatives de son idée.
La passion naturelle de l'auteur pour le fantastique se ressent dans chacune de ses nouvelles, quelle que soit l'angle d'approche choisi.
Lester est un vrai amoureux du genre et rend un hommage appuyé à cette littérature si particulière, trop souvent sous-représentée en France. Bien évidemment, je ne parle pas ici de Bit-Lit ou autre romances à l'eau de rose destinée aux adolescentes en mal de sensations, mais de fantastique, de mystère, de peurs profondes ancrées en nous et que Lester fait resurgir à merveille sous sa plume précise.
Il va fouiller dans l'Histoire, les Mythes, les croyances ancestrales et dans les peurs universelles de l'Homme pour bâtir des intrigues efficaces qui se lisent d'un trait, pour certaines sans même le temps de reprendre son souffle.
Il balaie de manière efficace toutes les variations du fantastique, en passant du féerique au texte sombre et violent.
Alors évidemment, selon la sensibilité de chacun, on sera plus ou moins touché par tel ou tel texte. Pour ma part, Dans la Peau, Le Berserker, Léo, et Der Nachrichter m'ont particulièrement plu (pour des raisons différentes à chaque fois).
C'est une des forces de ce genre de recueil : il y en a pour toutes les sensibilités.
Alors que dire en synthèse ? À l'heure où on dit que le numérique ne produit que de la sous-littérature, Les Douze Heures de la Nuit sont le parfait exemple que toute généralité a ses exceptions.
Alors que dire en synthèse ? À l'heure où on dit que le numérique ne produit que de la sous-littérature, Les Douze Heures de la Nuit sont le parfait exemple que toute généralité a ses exceptions.
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