lundi 30 septembre 2013

Houston a été retrouvé !

Contrairement à ce qui aurait pu être craint, le vaisseau ne s'est pas égaré dans l'espace (contrairement à l'excellent Gravity qui va sortir prochainement sur nos écrans).
Bref, tout ça pour dire qu'effectivement, je n'ai pas trop chômé.

Entre la fin du dernier texte de Barry Barrison et maintenant, il s'est passé quoi ?

C'est simple :

  1. Un nouvel article pour les Fragments d'Imaginaire qui traite, justement, de Barry, de sa génèse, de sa construction et de ses histoires.
  2. Un troisième article pour Mythologica a été publié. Comme les deux premiers, il traite de Netrunner. Ce dernier article quitte l'introduction au jeu et devient un tout petit peu plus "poussé". Mais rien d'insurmontable.
  3. Il y avait un Appel à Textes qui me faisait de l'oeil depuis pas mal de temps. Mais faute de temps (et de Barry) je n'avais pas pris le temps de m'y consacrer. Je me suis lancé le défi de boucler ce texte en une semaine. C'est fait ! Ce texte (Fou. Mais pas Roi) vient de partir chez Griffe d'Encre pour leur appel à textes Zombies, dont l'échéance était... ce soir !
(Les articles pour ces deux sites sont accessibles directement dans un petit menu sur la colonne de gauche du blog).

Le futur ? Il est simple.

lundi 9 septembre 2013

Houston à la base ?...

C'est la question légitime qui pourrait se poser. Le dernier billet date de Juin.

Que m'est-il arrivé, durant tout ce temps ? Rien de bien grave. Juste les vacances et un sérieux coup de relâchement. Juillet et Août sont des mois où la procrastination est plus facile encore.

Mais, malgré tout, c'est la rentrée, l'heure d'un petit bilan et des perspectives à venir.


La première nouvelle (et la plus importante) est la fin de la rédaction du recueil autour de Barry Barrison. J'ai achevé hier le dernier texte (qui m'a posé quelques soucis je l'avoue) et, après d'ultimes corrections, s'en va aller rejoindre monsieur Philippe Ward, grand Gourou (avec Jean Marc Lofficier) de Rivière Blanche pour un avis. Il ne restera plus ensuite qu'à passer par une dernière salve de retouches avant d'attendre la parution en 2014 (premier trimestre, à priori).
C'est donc la fin d'un aventure et le début d'une autre pour le manuscrit.
Mais ce ne sera pas une fin définitive. J'ai déjà d'autres idées autour de Barry, et je sais que je reviendrais (assez vite je pense) autour de ce personnage – si le livre rencontre un minimum de succès, s'entend –.


Durant ces mois, j'ai, en parallèle de la rédaction de Barry, été sollicité par les Fragments d'Imaginaires à plusieurs reprises, afin de collaborer avec eux.
Je tiens à les en remercier ici une fois de plus, cette collaboration, axée autour du respect et de la sympathie, étant un pur bonheur.
Aujourd'hui, sont parus :

Je trouve remarquable qu'une plate-forme telle que celle-ci donne sa chance à d'illustres inconnus (dont je suis) et leur "laissent les clef" pour rédiger quelques articles. Comme quoi, il faut encore croire en la générosité d'autrui.

Dans le même temps, j'ai eu la chance d'être accepté au sein du comité de rédaction de la revue Mythologica. L'accueil de Thomas Riquet a été là aussi d'une courtoisie exemplaire.
Je prépare une séries d'articles autour du jeu Androïd : Netrunner, dont le premier est prêt et le second ne saurait tarder.
Je vais essayer de faire quelque chose qui permette autant de débroussailler l'univers pour le néophyte que de faire des articles de fond un peu plus consistants. J'ignore encore la fréquence de parutions, mais, de mon côté, j'ai de quoi écrire...

Enfin, d'un point de vue purement personnel, j'ai de nombreux projets.
Dans le désordre :
  • Terminer la Main Sanglante
  • Un texte de Chevalerie Chinoise
  • Une histoire autour de Jack l’Éventreur
  • Un texte articulé autour d'une Ghost Lamp
  • Barry
Et d'autres idées, encore qui ne sont qu'à l'état de post-it dans un coin.

Mais il sera bien temps d'en reparler en temps et en heure...

mercredi 12 juin 2013

Serenade Selenite

En préambule au petit texte qui va suivre, je tiens à préciser que je ne connais l'auteur de cette histoire que par l'entremise d'un réseau social qui commence par un F et qui finit par un k et qu'aucun autre lien d'amitié ne nous unit !

Encore un fascicule allez-vous me dire ? Oui, encore un fascicule. Et pas n'importe quel fascicule.

Si je devais résumer mon sentiment à propos du texte de Jean Luc Boutel en quelques mots, je commencerais par :

ERUDIT

C'est une évidence qui saute aux yeux dès les premières lignes parcourues : on a affaire à un érudit. Attention, que les choses soient claires. Je ne parle pas ici de prétention ou de fatuité, ni de quelqu'un qui balance des noms et des références piochées à droite ou a gauche sur un wikipedia quelconque pour prouver à autrui qu'il est plus cultivé que vous.
Non, ici, on sent que JLB (ce sera plus facile et surtout plus rapide avec les initiales) est possédé et imprégné de cette culture qui s'est insinuée en lui au fur et à mesure des années passées à lire et à acquérir ces ouvrages qui ont bercé l'imaginaire de beaucoup d'entre nous.
A travers les quelques quarante pages que comporte l'histoire, nous allons en effet rencontrer un grand nombre de personnalités célèbres, très célèbres même... Quel plaisir que de côtoyer, ne serait-ce qu'un fugace instant, M. Meliès ou Mme Curie. Ce moment d'éternité où on a l'impression de participer à un pan de l'Histoire est infiniment plaisant. Et la maîtrise de l'auteur est telle que l'on n'a pas l'impression de croiser des inconnus, mais que nous nous retrouvons en compagnie d'amis de longue date.

PASSIONNÉ

C'est le second qualificatif qui me vient à l'esprit. Passionné, Jean Luc Boutel l'est. Le récit regorge de détails d'une rare précision. C'est tout simplement impressionnant, d'autant plus que ces "anecdotes" sont parfaitement intégrées au texte et ne font que renforcer l'immersion du lecteur dans cette histoire foisonnante au lieu de l'égarer dans un flot d'informations connexes. Nouveau tour de force ! Il est rare de lire une histoire autant documentée sans décrocher de la lecture pour assimiler les informations. Ici, la lecture est fluide, tout le temps. Il n'y a aucun anicroche (enfin, si, un tout petit à mon gout, mais j'en reparlerai à la fin !).

PASSIONNANT

C'est le seul qualificatif que je vois à accoler au texte.
Et d'ailleurs, le texte ? Je n'en ai pas parlé ! Et je ne le ferai pas ! Il serait dommage de spoiler une telle histoire en n'en faisant ne serait-ce qu'un résumé. Mais soyez sans craintes, l'histoire est prenante. Elle mélange une foule de choses, touche à de nombreux genres, et l'ensemble forme une alchimie parfaite. Il y a même une certaine dose de poésie triste que je trouve fort bienvenue.

Alors ? Un sans fautes ?

Oui. Difficile de trouver quoi que ce soit à redire à cette aventure.
Mais comme la perfection n'est pas de ce monde, il me fallait bien trouver un "petit quelque chose".
L'auteur se sert à certains moments d'une astuce d'écriture à travers laquelle il interpelle le lecteur. C'est le seul petit bémol qui m'a fait sortir du texte une fois au deux, sans pour autant remettre en cause l'aspect magistral du récit !

Pour ne pas passer à côté de ce récit, c'est par là.

dimanche 9 juin 2013

Les Quatre Élixirs du Docteur Zhu

Pour son second fascicule publié chez Le Carnoplaste, Romain d'Huissier s'est lancé un double défi.
Dans un premier temps, le titre du texte lui a été fourni par son compagnon de jeu Julien Heylbroeck. Romain devait donc bâtir son histoire à partir ce ce seul titre.
C'est un processus créatif que j'affectionne. Il stimule l'imagination, même si le risque est de se trouver dans une impasse si le titre en question n’évoque rien. Ce n'a pas été le cas ici !
La seconde difficulté à été le choix du type d'intrigue. Comme Romain l'évoque sur son blog, il se lance dans un style particulier :

Qu'est ce que c'est que ce mot barbare ? Prenons la définition fournie par Wikipedia :

Le whodunit ou whodunnit (de l'anglais Who done it? c’est-à-dire « qui l’a fait ? »), aussi appelé roman de détection ou roman d'énigme, est une forme complexe du roman policier dans laquelle la structure de l’énigme est le facteur prédominant. Des indices sont fournis au lecteur qui est invité à en déduire l’identité du criminel avant que la solution ne soit révélée dans les dernières pages du livre. L’enquête est fréquemment menée par un amateur excentrique ou un détective semi-professionnel. Le roman de type « mystère en chambre close » est une forme particulière de « whodunit ». En principe, le lecteur doit disposer des mêmes indices que l'enquêteur et donc des mêmes chances que lui de résoudre l'énigme, l'intérêt principal de ce genre de romans étant de pouvoir y parvenir avant le héros de l'histoire.

Bien ! Ceci étant posé, passons au texte en lui-même.

Comme d'habitude chez Le Carnoplaste, l'objet est toujours de très belle facture. Que l'on parle de la qualité du papier, de l'encrage ou de la mise en page en double colonne, tout est parfait.
Comme dans son précédent fascicule La Rédemption du Phénix, la lecture s'ouvre sur un glossaire de termes propres à l'univers de la Chevalerie Chinoise et toutes les coutumes qui y sont associées. Toujours un peu déstabilisant, mais les termes étant peu nombreux, l'obstacle reste facilement franchissable.

Que nous raconte l'histoire ? (sans spoilers, bien sûr).
On va suivre les aventures d'une demoiselle au passé mystérieux, nommée Lie Hua-Tie, qui va se trouver conviée au sein d'un endroit empli de majesté, le Manoir de la Grande Concorde, afin de départager quatre dignitaires sur un sujet bien précis. Elle devra les observer, les juger, et décider, en son âme et conscience, de celui qu'elle estimera le plus à même de boire ce fameux élixir.
Romain maîtrise cet univers à la perfection : dès les premières lignes, les images se forment dans la tête et nous voilà transportés des centaines (milliers ?) d'années en arrière, au temps de l’Héroïsme avec un grand H, des combats loyaux à l'engagement total et aux pirouettes si caractéristiques des films de sabre.

C'est la force de ce second récit : son univers. Les combats sont, comme toujours, parfaitement orchestrés, très visuels, et, malgré la complexité de certaines passes d'armes et de techniques employées par les différents protagonistes, on n'a aucun mal à se représenter ces joutes aériennes tant la fluidité de la lecture est impressionnante.
On suit donc avec plaisir l'évolution du récit, qui, bien évidemment, révèle quelques chausse-trappes et un twist intelligemment placé. Car, il faut bien s'en douter, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. Le séjour de Lie Hua-Tie va être ponctué de nombreux événements confondants qui vont mettre son intelligence à rude épreuve. Elle va devoir faire preuve de logique pour comprendre ce qui perturbe - et le mot est faible - cette assemblée de notables.
Flanquée de son benêt de serviteur mongol (mention spéciale à ce second rôle que je trouve particulièrement excellent), elle va donc, avec minutie, démêler l’écheveau de ces faux-semblants pour, finalement, rendre son verdict, sans appel.

Mais, parce qu'il y a un mais, je l'avoue, je m'attendais à plus encore. Lie Hua-Tie est brossée comme une jeune femme d'une intelligence extraordinaire à l'esprit de déduction implacable qui a fait une partie de sa renommée  Durant toute la lecture, je me suis donc attaché à rechercher les différents indices qui mettraient le lecteur sur la piste. J'ai eu plusieurs idées, me suis perdu en conjectures plus d'une fois me demandant si mon intuition était juste, ou pas. Arrivant à la fin sans avoir réussi à débusquer le vrai du faux, je me suis dit que le - difficile - pari était gagné. Et il l'est, parce que c'est le but de ce genre d'intrigues, mener le lecteur par le bout du nez avant de lui révéler la vérité.

Cependant, je n'ai pas pu m'empêcher de rester sur ma faim. Je pensais suivre un raisonnement plus "précis" que celui qui m'a été proposé. La déduction de Lie repose certes sur des faits et des certitudes, mais, contrairement à la lecture de nombreux ouvrages de ce type (dont un grand nombre récemment) je ne me suis pas dit durant l'exposé des faits : "Ah oui, P***** de M**** ! Comment n'y ai-je pas pensé ?".

Alors, est-ce décevant pour autant et le fascicule doit-il être honni ? Pas du tout, au contraire. Cette - légère - déconvenue en terme de construction d'intrigue n'est que mon propre ressenti et reste un détail au delà de la qualité générale du texte. C'est ma sensibilité qui parle et comme tout jugement, il est subjectif. J'ai lu la quarantaine de pages qui composent le fascicule en deux petites soirées, preuve que l'histoire est prenante et intéressante.

Ce deuxième texte, toujours dans un univers que je n'affectionne pas plus que ça au départ, ne fait que me conforter dans le fait qu'il faut être un excellent conteur d'histoires pour réussir à faire entrer autrui dans un univers qui n'est pas le leur.
Il n'y a donc aucune ambiguïté à ce sujet : Les Quatre Élixirs du Docteur Zhu est une histoire d'excellente facture, à la lecture fluide et agréable.

Il ne vous reste plus qu'à vous rendre juste là pour vous le procurer.

Je terminerai en précisant qu'il n'est pas évident de juger du travail des autres, d'autant plus quand cet autre en question est un ami proche. Romain m'a demandé de lui donner mon avis le plus juste qui soit sur son texte.
J'ai beaucoup de défauts, certes, mais la langue de bois et l'hypocrisie n'en font pas partie. J'ai donc été honnête dans mon jugement :-)

mercredi 29 mai 2013

Les Douze Heures de la Nuit - Lester L. Gore

Référence assumée à un poète fictif inventé par Tim Powers pour le roman Les Voies d'Anubis (coïncidence fortuite qui fait que j'ai entamé le livre il y a quelques jours), Les Douze Heures de la Nuit est une variation sur un même thème, à l'image du musicien qui a un air dans la tête et qui compose plusieurs mélodies toutes représentatives de son idée.

La passion naturelle de l'auteur pour le fantastique se ressent dans chacune de ses nouvelles, quelle que soit l'angle d'approche choisi.

Lester est un vrai amoureux du genre  et rend un hommage appuyé à cette littérature si particulière, trop souvent sous-représentée en France. Bien évidemment, je ne parle pas ici de Bit-Lit ou autre romances à l'eau de rose destinée aux adolescentes en mal de sensations, mais de fantastique, de mystère, de peurs profondes ancrées en nous et que Lester fait resurgir à merveille sous sa plume précise.

Il va fouiller dans l'Histoire, les Mythes, les croyances ancestrales et dans les peurs universelles de l'Homme pour bâtir des intrigues efficaces qui se lisent d'un trait, pour certaines sans même le temps de reprendre son souffle.

Il balaie de manière efficace toutes les variations du fantastique, en passant du féerique au texte sombre et violent.

Alors évidemment, selon la sensibilité de chacun, on sera plus ou moins touché par tel ou tel texte. Pour ma part, Dans la Peau, Le Berserker, Léo, et Der Nachrichter m'ont particulièrement plu (pour des raisons différentes à chaque fois).

C'est une des forces de ce genre de recueil : il y en a pour toutes les sensibilités.

Alors que dire en synthèse ? À l'heure où on dit que le numérique ne produit que de la sous-littérature, Les Douze Heures de la Nuit sont le parfait exemple que toute généralité a ses exceptions.

lundi 29 avril 2013

Barry Barrison et Thomas Saunier : Où ils en sont ?

Bonne question, ma foi !

Ce très cher Barry occupe la quasi intégralité de mon temps, pour le moment. À ce stade, j'ai deux histoires de terminées. Soit, environ, la moitié du futur livre.
Je finis ces jours-ci les corrections sur La Partie Italienne et j'entame dans la foulée la troisième histoire, fraîchement rebaptisée La Mort lui sied si bien.

(c) Noom Songkann
J'avais écrit un premier squelette de cette troisième enquête, mais je n'étais pas pleinement satisfait du résultat. Trop classique.

Barry est un personnage exceptionnel. Il lui faut donc des aventures tout aussi extraordinaires.
Après de longs moments de réflexion, j'ai finalement eu un déclic. J'ai donc tout effacé et je repars de zéro.

Un mois : c'est le temps que je vais accorder à la rédaction de cette histoire. Et puis, le moi de juin sera consacré à l'écriture du quatrième et dernier texte. Ce qui, normalement, devrait me permettre d'avoir fini la rédaction de ce premier jet avant les grandes vacances et de pouvoir l'envoyer à l'éditeur.



Quant à Thomas Saunier et La Main Sanglante ?

Je ne l'oublie pas. Même si je n'ai pas beaucoup de temps à lui consacrer en ce moment, le troisième et dernier acte est bien entamé et même si la rédaction en elle-même n'est pas achevée, tout est dans ma tête.
J'espère pouvoir lui octroyer les mois d'été pour arriver à la conclusion de cette histoire, qui j'espère, plaira autant à la lecture que j'en ai à la rédiger.

Et la suite ?

Eh bien, la suite devrait commencer aux alentours de septembre, avec un nouveau texte pour lequel je suis en train de me documenter.

Mais il sera temps d'en reparler plus tard...

mercredi 27 mars 2013

Lasser - Un privé sur le Nil -

J'avoue, j'ai toujours été fan des privés un peu loosers du type de Mike Hammer, Philip Marlowe et autre John Mc Lane. Ils ont un côté éminemment sympathique et touchant. Le genre de gueule cassée qui prend cher et qui trouve son réconfort là où il peut (dans une bouteille de whisky ici en l’occurrence).

Bref, je suis parfaitement dans mon élément. Enfin, pas tout à fait quand même, parce qu'à l'ouverture du livre, si je m'attendais bien à voir un Lasser conforme à mes attentes, il en a été tout autre quant à l'univers proposé par Miller & Ward.

Alors on est dans les années 30. Jusque là, tout baigne. On est également en Egypte. Pas de soucis non plus. Sauf que, l'Egypte dans laquelle zone notre ami détective est un poil différente de celle de mes souvenirs scolaires. Si les grands repères sont bien présents, il y a certaines différences qui mettent très rapidement la puce à l'oreille.
On est dans une version alternative de notre monde, une sorte d'uchronie dans laquelle - et c'est une des principale force du livre - les Dieux gouvernent et se mêlent aux hommes. La dynastie des pharaons existe toujours et Ramses XXVII règne en seul maître.

Voilà. Les bases sont posées. On pourrait donc s'attendre à un joyeux fourre-tout et du grand-guignolesque à foison, mais il n'en est rien. Une fois ce postulat de base posé, les deux auteurs ont parfaitement su canaliser leur imagination pour nous proposer un univers qui, malgré tout, reste cohérent. Une fois la surprise des premières pages passées, on est dans le bain. Et voir Isis débouler à l'hôtel dans lequel loge Lasser pour lui passer un savon devient "normal".

Le livre se découpe en six parties : après une courte introduction (Filature à Marselha), on plonge dans le vif du sujet. Même si les cinq affaires sont indépendantes les unes des autres et pourraient donc être lues dans n'importe quel ordre, elles gardent une homogénéité et font progresser les personnages d'une histoire à l'autre.

Les cinq histoires couvrent un large spectre d'enquêtes. De la plus "intime" à celle dont les répercussions peuvent être cataclysmiques en cas d'échec (évidemment, avec des Dieux dans le coin, ya pas trop intérêt à foirer son coup, d'autant qu'ils ont la sentence irréversible légère).
Elles ont toutes leur lot d'originalité (que ça soit par son thème, ses protagonistes ou les possibles conséquences sur le monde).

Mon récit préféré est L'embrouille féline, qui met en scène un personnage secondaire fort particulier qui se trouve en fait plein de ressources. J'avoue avoir été vraiment bluffé par la fin. Et il n'y a rien de mieux que d'être étonné par ce que l'on lit.

La narration à la première personne est juste parfaitement utilisée. J'avais l'impression d'entendre Lasser me raconter ses aventures. Rien de mieux pour l'immersion. Qui plus est, Lasser use régulièrement d'un jargon argotique fort à propos qui colore un peu plus le récit. D'ailleurs, j'aurais aimé qu'il soit un peu plus présent, cet argot cher à mon ami David et à son Pagan Pandemia. Jean Philippe Lasser se doit d'avoir un langage peu châtié, sinon, ce ne serait pas un vrai privé ! 

Quant aux personnages qui entourent le détective, la palette est très large. Ils sont tous bien campés, et le fait de les voir réapparaître de temps à autre accentue ce sentiment d'immersion dans cet univers fantastique. Un "big up" pour Seth, à mourir de rire, à Hâpi, parfait second couteau et à Isis, qui, malgré son impressionnant statut, n'en reste pas moins quelqu'un de juste.

Pour conclure, que dire de plus ? Rien, si ce n'est que j'ai acheté le second opus (Mariage à l'égyptienne) avant même d'avoir fini le premier.

Si ça, ce n'est pas un gage de pari réussi de la part des auteurs ?

dimanche 17 mars 2013

Maxime Chattam

Parce que pour bien écrire, il faut lire, et beaucoup !

C'est une évidence. Lire ce que les autres écrivent, s'imprégner de leurs styles, repérer des astuces d'écriture, étendre ses connaissances, découvrir de nouveaux auteurs.
Autant de raisons qui sont de la logique pure.
Donc je lis. De plus en plus.

Il y a quelques semaines, j'ai fini un diptyque d'un auteur français dont je n'avais encore rien lu auparavant : le Sieur Maxime Chattam.

Ce que je connaissais de lui, par oui dire, c'était qu'il était prétentieux, vaniteux, qu'il faisait des phrases trop longues, qu'il avait des idées abracadabrantesqes, qu'il s'évertuait à placer ses intrigues aux US au lieu de la France, etc...

Pour Noël, ma petite femme m'offre en BD le premier album de la Trilogie du Mal. Je dévore le truc en 45mn chrono.

Du coup, j'achète Leviatemps.

Plantons le décor : on est à Paris, en 1900. L'exposition universelle vient d'ouvrir et la ville est le centre du monde.
Chattam décrit un Paris plus vrai que nature. Lorsque les protagonistes se promènent dans l'expo, on a l'impression d'y être. Il est évident que l'auteur s'est particulièrement documenté pour bien maîtriser son sujet.

Que nous raconte Leviatemps ?

Un jeune écrivain en manque d'inspiration du nom de Guy de Timée fuit sa femme et sa famille pour se réfugier dans un bordel, espérant ainsi que l'inspiration revienne et qu'il puisse, enfin, écrire "le" livre.

Une fille du Boudoir de Soi est découverte assassinée et affreusement mutilée devant l'entrée du bordel.

Troublé par la violence et la rage qui ont conduit l'assassin à laisser sa victime dans cet état, Guy décide de le rechercher pour le trouver, la police semblant se désintéresser (ou vouloir étouffer) l'affaire.

S'ensuit alors une plongée assez vertigineuse dans la fange humaine et les tréfonds de la violence. Tout au long de l'intrigue, Guy va nous emmener dans une "balade" dans Paris, pour le pire.... et le pire.

Le style est simple et fluide. Les pages défilent, l'intrigue avance, l'étau se resserre.
Jusqu'au final. L'histoire s'achève alors sur la découverte de coupable. Classique mais efficace.


Le lendemain, j'achète la suite (écrite un an plus tard).

Même personnage, exilé de Paris suite aux évènements du premier tome. Réfugié chez un homme dont il a croisé le chemin plus tôt, il reprend goût à la vie.

Jusqu'à ce qu'un nouveau meurtre se produise près de l'endroit où il se trouve...

Et là, je me dis : "Mouais, ficelle facile pour remettre le personnage en selle".

Certes, mais ça fonctionne bien quand même. D'autant que l'histoire est foncièrement différente de celle du premier opus (heureusement !).

Mais elle se termine aux 2/3 du livre.... Il reste presque 200 pages.

Mais B***** ! Il va faire quoi de la fin ?

Et c'est là où je tire mon chapeau à Mr Chattam. Un détail fait tiquer Guy. Et là, tout bascule.

Finalement, on se retrouve avec une seule et même histoire sur les deux livres !
Inutile de vous dire que j'ai torché la fin en quelques heures, et, qu'après l'avoir reposé, j'ai souri intérieurement en repensant à certains détails du premier tome qui m'avaient paru sans intérêt, ou totalement anodins... Et qui finalement ne le sont pas du tout.

Bref, voilà en quelques mots pourquoi je trouve Chattam excellent.

Alors, si vous ne connaissez pas cet auteur, commencez par ce diptyque : vous serez forcément enchantés !

mercredi 13 février 2013

Pagan Pandemia & Le Cloaque des Dieux

Pourquoi faire la promotion d'un livre qui n'est pas publié ? Voilà une démarche qui peut sembler inhabituelle.
Certes.

Mais il y a des fois où il faut sortir de l'habituel quand le besoin s'en fait sentir.

Et là, ça se fait méchamment sentir.

Photo non contractuelle
Bon, qu'est ce que c'est que cette histoire ? Et pourquoi encenser un texte qui n'a pas trouvé d'éditeur ?

C'est simple : parce que le texte est vraiment très bon, original et prenant.
C'est un mélange de tout ça à la fois.

- Ok, t'es bien gentil, mais tu nous sort ça de où ? De ton chapeau ?

- Oui. Et non. Allons-y par étapes.

Pagan, ça parle de quoi ?

Pagan Pandemia nous narre les déboires de deux "pauvres types", des mecs à la gueule cassée qui passent le plus clair de leur temps à se murger dans un troquet, au fin fond de la Bretagne, et qui doivent gérer les merdes que la vie leur balance sur le coin du nez sans qu'ils y soient préparés.
Les deux O., comme je les appelle, vont donc devoir se sortir d'un pétrin hors du commun avec les moyens du bord, c'est à dire : rien...
Ou presque, si on exclut un vieux canif, des gauloises sans filtre et une bouteille de Scotch déjà bien entamée.
Attention, hein. Le pitch que je vous décrit pourrait faire penser à un polar régional, mais il n'en est rien. Au contraire. C'est épique, dans le sens premier du terme.
Et c'est une des force du récit, parce que la lecture commence comme un récit léger, burlesque même. Puis, il part lorgner du côté du thriller, et enfin prend une nouvelle direction pour finir sur... Du cosmique.

Pagan, c'est écrit comment ?

Avec les mains. Bon, ça c'est fait, on passe à la suite.

Le second point fort du récit EST la narration, justement.

L'auteur nous balance en pleine figure, et ce dès les premières lignes, un style d'écriture ultra particulier et parfaitement maîtrisé qui met une claque en pleine tête en même temps qu'on sourit fréquemment aux tournures de phrase.
C'est huilé comme un coucou suisse et ça embarque immédiatement. Pas possible, si on passe la première page, de s'arrêter.
C'est ça qui est d'autant impressionnant : la forme est aussi fouillée que le fond.
J'ai rarement lu un texte avec ce double effet. C'en est même déroutant durant les premières pages, le temps d'habituer le cerveau à cette gymnastique. Un peu comme lorsqu'on commence à regarder un film en VOST. Il faut que le cerveau aligne l'image avec le texte. Là, c'est la même chose.

Ce petit effort passé, on se trouve embarqué dans cette histoire complètement dingue. Et on ne décroche plus avant la fin.
D'autant que le final, tout en finesse, permet de remettre une dernière couche avant de refermer le livre.

Voilà.

Le truc qui me saoule, là-dedans, c'est que ce texte n'ait pas encore trouvé d'éditeur. Alors si, il y a bien eu contact, il y a plusieurs mois, mais bon, tomber sur un éditeur bancal ne sert à pas grand-chose.

Alors, si vous avez dans vos contact un éditeur qui veut faire un bon coup en publiant un texte "putain original", laissez un message ici ou allez voir , vous serez alors sur le site de l'auteur et n'aurez plus qu'à le contacter.

Je ne sais pas si ma démarche sera d'une aide quelconque, mais, dans tous les cas, j'aurai essayé.

Parce que Pagan Pandemia le mérite.

vendredi 25 janvier 2013

Le Rôdeur de l'East End

C'est étrange, quand même.

Il y a un peu plus d'un an, j'ai écrit un texte pour un appel à textes. Comme toujours, avant d'envoyer, je fais lire à quelques personnes. Et je n'ai reçu que des retours positifs sur ce texte.
Du coup, j'étais confiant. Un tort, avec le recul. Le texte n'a pas été pris parce que "trop éloigné du thème".

Déçu, j'enterre le texte au fin fond d'un de mes dossiers. Cependant, j'y revenais régulièrement. De plus, les quelques personnes avec lesquelles je discute écriture me le citaient régulièrement, rappelant qu'elles avaient bien aimé le ton et l'ambiance.

De fil en aiguille, l'idée à fait son chemin. J'ai retravaillé le texte, l'ai fait relire de manière encore plus critique, et me suis décidé à le publier, sur Amazon.

Pourquoi Amazon ? J'en sais rien ! Le fait d'avoir eu un Kindle ? La simplicité de mise en ligne ? Je n'ai pas trop réfléchi, mais c'est ce que me paraissait le plus logique.

J'ai fait appel à une illustratrice que j'ai rencontré au détour d'un forum pour me faire une jolie couverture.


Avouez que j'ai bien fait, non ?

Le ton, l'ambiance et l'atmosphère correspondent parfaitement à ce que j'avais en tête. L'ensemble colle parfaitement à l'histoire. Merci encore à Sélène Meynier pour la qualité de son travail.

Je me suis finalement lancé. Le texte est en ligne depuis hier, à un prix dérisoire.

Soyez rassurés, je ne partirai pas en Russie pour ne pas payer mes impôts suite à ça ;). De plus, je maîtrise assez mal l'alphabet cyrillique et je ne suis pas friand des grands froids.

Plus concrètement, maintenant, où se procurer le texte et comment faire pour le lire ?

Le texte se trouve ici.

Il est directement comestible si vous disposez d'un Kindle.

- Oui, mais bon, t'es bien gentil, mais j'ai pas de Kinder, moi ? Je fais comment pour lire ton truc ?
- Ben on s'énerve pas, hein ? En allant , il y a les applications pour lire via un PC, un I-machin, un Androïd et même du Windows 8. Il suffit de cliquer sur le lien qui va bien et de télécharger la bonne application.
- Ah ? Bon, ok...

Et voilà. Vous pourrez ainsi rejoindre l'East End et retrouver ce personnage torturé.
Si l'histoire vous plait (et même si elle ne vous plait pas), n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Amazon.

Rien n'empêche également de me laisser un petit mot ici. Je répondrai avec plaisir.

Merci et - j'espère - bonne lecture !